La Côte d'Ivoire qui importe aujourd'hui plus de 90% de sa consommation de poissons, veut atteindre un taux de couverture d'environ 70% de ses besoins à l'orée 2025.
Pour ce faire, le gouvernement ivoirien a adopté mercredi deux programmes, la première, relative à la Politique nationale de développement de l'élevage, de la pêche et de l'aquaculture en Côte d'Ivoire qui va s'étendre sur la période 2022-2026.
Le deuxième, lui, est dénommé Programme stratégique de transformation de l'aquaculture en Côte d'Ivoire en abrégé (PSTACI). Tous ces deux programmes ont été adoptés en Conseil des ministres.
"De façon spécifique, le Programme national de développement de l'élevage, de la pêche et de l'agriculture en Côte d'Ivoire a un coût global de 1049,44 milliards Fcfa", a souligné le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.
Il vise trois objectifs stratégiques, à savoir l'amélioration de la compétitivité des filières animales et halieutiques en cohérence avec les principes de protection environnementale, l'amélioration de la gouvernance du secteur et des moyens d'existence des acteurs.
La Côte d'Ivoire, a-t-il fait savoir le porte-parole du gouvernement, "n'a pas d'école vétérinaire" et tout cela est prévu dans ce programme afin que les vétérinaires locaux achèvent leur formation sur place.
Avec ces deux programmes, "il s'agit de lever les contraintes majeures du secteur des ressources animales et halieutiques en vue d'atteindre un taux de couverture d'environ 70% des besoins de consommation des populations à l'orée 2025", a-t-il indiqué.
La Côte d'Ivoire importe au moins 90% de ses ressources halieutiques. Ce programme prévoit la création de zones de développement de productions animales et halieutiques regroupant sur un même site tous les maillons de l'activité aquacole.
Un projet pilote pour la création de fermes est prévu sur la lac de Koubi, le lac de Loka et à Grand Lahou et devrait être lancé "dès le premier trimestre 2022'', a annoncé le porte-parole du gouvernement ivoirien.
"Pour ce qui est du Programme stratégique de transformation de l'aquaculture, il vise à faire du secteur aquacole un instrument majeur de croissance économique, de lutte contre la pauvreté, de sécurité alimentaire et de création d'emplois", a-t-il poursuivi.
La mise en œuvre de ce programme devrait permettre à la Côte d'Ivoire de produire environ 500.000 tonnes de poissons à l'horizon 2030 avec une chaîne de valeur estimée à environ 825 milliards Fcfa.
Cela devrait aussi permettre de réduire la dépendance extérieure du pays en matière de ressources animales et halieutiques. La contribution de l’aquaculture à la production nationale de produits halieutiques est de l’ordre de 5.000 tonnes.
Ce sous-secteur représente environ 14.000 emplois dont 6.000 emplois directs et environ 8.000 emplois indirects. Le poisson constitue la principale source de protéines animales du consommateur en Côte d’Ivoire avec une consommation d’environ 24,9 Kg par an et par habitant.
La production halieutique nationale ne couvre qu’à peine 20% des besoins du pays. Les importations de produits halieutiques, par an, entrainent d’importantes sorties de devises, environ 100 milliards Fcfa.
RELEVANT INFORMATION
En 2024, la côte d’ivoire continue d’être l’une des économies les plus dynamiques d’afrique subsaharienne grâce à une économie diversifiée et à des investissements dans les infrastructures.
La côte d’ivoire poursuit sa forte croissance dans le secteur des exportations agricoles en 2023, avec des exportations stables à 7,08 milliards de dollars tout au long de l’année, selon le dernier rapport du portail économique de l’afrique de l’ouest du 1er septembre.
Alors que la production est en baisse dans deux géants mondiaux du caoutchouc naturel (Thaïlande et Indonésie), la Côte d’Ivoire décolle et dépassera le Vietnam pour devenir le troisième producteur mondial de caoutchouc.
La mangue de Côte d’Ivoire est connue pour ses performances extraordinaires. Troisième fournisseur du marché européen après le Pérou et le Brésil, la stratégie de diversification des exportations agricoles de la Côte d’Ivoire a donné des résultats remarquables.
La stratégie ivoirienne de diversification des exportations agricoles a donné des résultats spectaculaires. La côte d’ivoire est devenue le premier producteur de mangues sur le continent africain.
Les autorités ivoiriennes ont décidé de suspendre les achats de noix de cajou crues à l’exportation à partir du 7 mai 2024.
Premier pays producteur de caoutchouc en Afrique et 4ème mondial, la Côte d’Ivoire est passée, entre 2018 et 2020, de près de 602.000 tonnes à 955.570 tonnes équivalent caoutchouc sec.
Issia – Une unité de transformation de fèves de cacao, d’un coût de 300 millions de francs CFA, a été inaugurée, samedi 16 juillet 2022, dans le village de Dépa, à quelque quatre kilomètres de la ville d’Issia.
Abonnez-vous à notre newsletter